Le magazine Jeune Afrique fait le point sur l’Afrique et l’intelligence artificielle. La Tunisie est en pointe, à la quatrième place. Dans le dernier classement réalisé par Oxford Insights sur les pays « les mieux préparés à l’adoption de l’intelligence artificielle », l’Égypte occupe la deuxième position africaine derrière l’île Maurice. « L’augmentation du nombre de publications scientifiques consacrées à l’IA en Égypte ces dix dernières années traduit un essor des activités de recherche et développement. Pour autant, l’élargissement de l’écosystème de l’IA demeure limité en l’absence de programme national de financement dédié », explique un rapport de l’OCDE publié en 2024.
La Tunisie occupe quant à elle la quatrième place en Afrique, devançant le Rwanda et le Maroc. Preuve du dynamisme du secteur au pays du jasmin : la cession en 2023 de la start-up InstaDeep, fondée par les ingénieurs tunisiens Karim Beguir et Zohra Slim, à l’allemand BioNTech pour 408 millions d’euros.
Acteur incontournable dans ce domaine, l’Association tunisienne pour l’intelligence artificielle (ATIA) vise aussi à promouvoir le « rôle de levier socio-économique de l’intelligence artificielle au profit de la société et des individus ». « On travaille dans le domaine de la médecine, de la finance, des centres d’appels… Comme internet, qui s’est introduit dans tous les métiers depuis son apparition, l’IA sera partout. De telle sorte que même une secrétaire devra l’utiliser », déclarait récemment à JA Fatma Siala Kallel, docteur en intelligence artificielle et responsable communication de l’association.