La Tunisie va demander une garantie de prêt d’un milliard de dollars (2,7 milliards de dinars) aux Etats-Unis pour pouvoir lever Trois milliards de dollars sur les marchés financiers à des taux avantageux, a annoncé le ministre des Finances, Ali Koôli, ce dimanche 31 janvier.
«Nous espérons signer un nouvel accord de garantie de prêt d’un Milliard de dollars avec les États-Unis. Cela va nous aider à lever Trois Milliards de dollars sur les marchés financiers», a déclaré le ministre, cité par l’agence Reuters.
La Tunisie a déjà bénéficié de trois garanties de prêt américaines depuis le soulèvement populaire qui a déboulonné le régime dictatorial de Ben Ali en janvier 2011: 485 millions de dollars en 2012, 500 millions en 2014 et 500 millions en 2016.
Le ministre des Finances a également fait savoir que «le gouvernement espère parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un nouveau programme d’aide», indiquant que «les récentes consultations au titre de l’article IV des statuts du Fonds constituent un pas dans cette direction».
Koôli a par ailleurs précisé que l’exécutif entend entamer des réformes structurelles, dont la réduction de la masse salariale dans le secteur public, la rationalisation des subventions aux produits de base et la restructuration des entreprises publiques peu performantes.
Sur un autre plan, le ministre a balayé d’un revers de main les rumeurs selon lesquels le pays rencontre de problèmes pour payer les fonctionnaires et rembourser ses dettes.
«La situation des finances publiques est difficile, mais cela ne signifie pas que nous ne sommes pas en mesure d’assurer le paiement les salaires ou le remboursement de notre dette», a-t-il dit.
Selon le budget de l’Etat pour l’exercice 2021, les besoins d’emprunts de la Tunisie s’élèvent à 19,5 milliards de dinars, tandis que le service de la dette culmine à 16 milliards de dinars cette année, contre 11 milliards de dinars en 2020.
Durant l’année écoulée, le déficit budgétaire a atteint 11,5% du produit intérieur brut (PIB) alors que la dette publique a atteint 90% du PIB.
W. K