Une page se tourne et une nouvelle s’écrit en Syrie. Pour que la reconstruction puisse se faire après des décennies de dictature et de guerre civile, la Turquie appelle à la levée des sanctions contre Damas « dès que possible ».
« La communauté internationale doit être totalement mobilisée pour que la Syrie se remette sur pied et que les personnes déplacées retournent dans leur pays. Les sanctions imposées au régime précédent doivent être levées dès que possible afin que les services puissent être fournis », a affirmé dimanche le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan lors d’une conférence de presse conjointe avec le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Chareh, à Damas.
Ahmad al-Chareh a également tenu à rassurer la communauté internationale, assurant que son administration travaillait à la protection des minorités.
« Nous nous efforçons de protéger les confessions et les minorités contre tout conflit entre elles », et contre les acteurs « extérieurs » qui tentent d’exploiter la situation « pour provoquer une discorde sectaire », a-t-il déclaré, ajoutant : « la Syrie est un pays pour tous et nous pouvons coexister ensemble ».
La « victoire » de la chute du président syrien Bachar al-Assad appartient aux Syriens et à « personne d’autre », a affirmé dimanche le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan.
« Mes chers frères et sœurs, cette victoire est la vôtre et celle de personne d’autre. Grâce à vos sacrifices, la Syrie a saisi une opportunité historique », a-t-il déclaré. La Turquie avait rejeté mercredi les propos du président américain élu Donald Trump, qui a qualifié la victoire des rebelles en Syrie de « prise de pouvoir inamicale » par Ankara.
Le chef des enquêteurs de l’ONU sur la Syrie a pour sa part demandé l’autorisation au nouveau pouvoir pour commencer un travail de terrain pour rassembler des preuves sur les atrocités commises dans le pays.