Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.
La visite en France de Joseph Aoun a été bousculée, vendredi, par les frappes israéliennes au Liban, poussant Emmanuel Macron à hausser le ton contre Israël et à prôner une plus forte « pression » de Donald Trump pour faire respecter la trêve. En recevant à Paris son homologue pour son premier déplacement officiel en Occident, le président français entendait célébrer l’« amitié indéfectible » entre les deux pays.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’il allait s’entretenir par téléphone avec son homologue américain Donald Trump «dans les prochaines heures» et avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’ici deux jours, sur les nouvelles frappes israéliennes au Liban.
«Nous n’avons pas eu d’informations signalant des frappes du Hezbollah et des activités militaires au Sud», a affirmé le président français qui s’exprimait à l’Élysée au côté du président libanais Joseph Aoun. «Il est absolument nécessaire que le cadre (de cessez-le-feu) que nous avons défini, qui a été agréé par le Liban et par Israël, soit dûment respecté. Il n’a pas été respecté aujourd’hui par Israël de manière unilatérale et sans que nous ayons eu ni informations ni preuve de faits générateurs», a-t-il complété.
Emmanuel Macron a par ailleurs confirmé vouloir accueillir à Paris une « conférence internationale sur le redressement du Liban », « en fonction des réformes institutionnelles et économiques lancées par le gouvernement libanais ». Mais la visite s’est déroulée alors que le cessez-le-feu conclu sous l’égide des Etats-Unis et la France entre Israël et Hezbollah a été ébranlé comme jamais depuis son entrée en vigueur le 27 novembre.