L’opération est baptisée « Atlantis ». Des milliers de mètres cube d’eau de mer, sont déversés dans les tunnels. À Gaza, grâce à ses avions et ses drones, l’armée israélienne contrôle le ciel. Au sol, ses blindés lui assurent une certaine liberté de mouvement. Mais sous terre, le Hamas est en supériorité. Un réseau tentaculaire de tunnels qui met en échec les troupes de l’Etat hébreu. La solution opérationnelle ? Noyer les tunnels, rapporte RFI.
Mais à Gaza, le sol est sablonneux et donc poreux, explique la spécialiste des conflits en milieux urbain Daphné Richemond-Barak. « C’est difficile d’évaluer l’impact d’une telle mesure. Le sol absorbe l’eau. On ne sait pas à quel niveau l’eau monte dans un passage souterrain donné. Est-ce que ça produit ce qu’on appelle en anglais un « Hard Kill » ? Donc une destruction complète des murs et du toit de la structure souterraine ? Or, c’est ce qu’Israël veut obtenir aujourd’hui. » La technologie n’est pas d’un grand secours. Envoyer des soldats dans les tunnels, se fait au péril de leur vie. Et il y a aussi la question des otages détenus sous terre, rappelle cette professeure à l’université Reichman de Herzilya près de Tel Aviv.