Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU d’appeler à un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien. Le projet de texte qui a recueilli quatorze voix pour et une contre exigeait « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties » et « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».
Ce vote, qui s’est tenu mercredi matin, a vu 14 des 15 membres du Conseil se prononcer en faveur de la résolution, soulignant ainsi un large consensus international sur la nécessité d’une cessation des hostilités dans la région.
Lors de cette réunion cruciale, aucun membre du Conseil de sécurité n’a choisi de s’abstenir, ce qui témoigne de l’urgence et de l’importance de la situation à Gaza.
Cependant, le veto américain a bloqué la mise en œuvre de cette résolution, illustrant une fois de plus la position ferme des États-Unis en faveur d’Israël, malgré les appels croissants de la communauté internationale pour un cessez-le-feu.
Ce geste a suscité des réactions variées, certains pays exprimant leur déception face à l’absence d’une réponse collective face à la crise humanitaire.
Les dix pays ayant proposé cette résolution, parmi lesquels l’Algérie, l’Équateur, le Japon, et la Suisse, ont plaidé pour une action immédiate afin de mettre fin aux violences à Gaza.
La Guyane, en particulier, a insisté pour que le projet de résolution soit soumis au vote avant le 20 novembre, soulignant l’urgence de la situation. Ce veto américain marque la quatrième fois que les États-Unis s’opposent à des initiatives visant à instaurer un cessez-le-feu à Gaza.
Réactions palestiniennes
Il n’y a « aucune justification possible » au veto américain à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu à Gaza, destiné à « stopper les atrocités », a déclaré mercredi l’ambassadeur palestinien adjoint à l’ONU. « Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels », a lancé Majed Bamya en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué par les Américains n’était que « le strict minimum ».
L’Autorité palestinienne a jugé que le veto mis à l’ONU par les Etats-Unis sur un projet de texte prévoyant un cessez-le-feu à Gaza « pour la quatrième fois encourage[ait] Israël à poursuivre ses crimes contre des civils innocents en Palestine et au Liban » dans un communiqué diffusé par l’agence de presse palestienne WAFa.