Le Collectif Ultras Paris avait un message à faire passer avant la rencontre de Champions League entre leur équipe et l’Atletico Madrid. Pas un rappel à l’ordre à leurs joueurs, bien mal embarqués dans cette compétition, surtout après la défaite face aux Madrilènes (1-2). Un message bien loin des préoccupations du milieu sportif.
Les ultras parisiens ont déployé un immense tifo dans la tribune Auteuil. Dessus, l’inscription «Free Palestine» avec, entre autres, un enfant avec un drapeau du Liban.
En dessous du tifo, on pouvait lire: «La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde.» Un message clair de la part des fans du PSG. D’autres banderoles ont ensuite été déployées durant le match comme: «Une guerre oubliée qui tue chaque jour. Free Congo.» ou «La vie d’un enfant à Gaza vaut-elle moins qu’une autre?».
Les Parisiens ont finalement déployé un message en faveur de la province de Valence, grandement touchée par les inondations ces derniers jours.
Plus tard dans la soirée, le PSG a communiqué concernant le tifo «Free Palestine», en expliquant ne pas être au courant de la démarche et ne la cautionnant pas. «Le club n’avait pas connaissance du projet d’affichage d’un tel message, écrit le club. Le Paris Saint-Germain rappelle que le Parc des Princes est – et doit rester – un lieu de communion autour d’une passion commune pour le football et s’oppose fermement à tout message à caractère politique dans son stade.»
Les explications du club parisien n’ont visiblement pas convaincu le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, qui a tenu à rappeler l’importance de « préserver le sport de toute ingérence politique ».
« Ce tifo n’avait pas sa place dans le stade, et ces messages sont interdits par les règlements de la Ligue et de l’UEFA », a ajouté le ministre de l’Intérieur.
Le PSG d’Achraf Hakimi pourrait donc s’attendre à une amende à l’instar de plusieurs clubs auparavant tels que le Celtic Glasgow avait ainsi reçu fin 2023 une amende de 17 500 euros après le déploiement de nombreux drapeaux palestiniens par ses ultras en tribune.