La séance plénière inaugurale du nouveau Parlement a démarré ce lundi vers 10h00, presque deux ans après sa fermeture par le président de la République et sa dissolution en mars 2022.
Présidée par le député le plus âgé, Salah Mbarki ( circonscription de Keberia), et les deux députés les plus jeunes, Cyrine Boussandal (Circonscription de Zarzouna, Menzel Jmil/ Bizerte), et Ghassen Yamoun (circonscription de Djerba, Houmt Essouk), en tant que vice-présidents.
Un grand déploiement policier a été observé, à proximité du Parlement à l’ouverture de la séance inaugurale de la nouvelle législature. Un périmètre de sécurité a été établi et plusieurs voitures de patrouilles étaient visibles dans le secteur.
Des blindé étaient, également, positionnés près de la clôture du parlement, a constaté la journaliste de l’agence TAP, présente sur les lieux.
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Des journalistes locaux ainsi que des correspondants de médias étrangers et internationaux se sont rassemblés devant le siège parlement après avoir été empêchés de couvrir la séance, leurs noms ne figurant pas sur la liste des journalistes affectés, selon les agents de sécurité.
Seuls les journalistes de médias publics locaux, la télévision nationale, la radio tunisienne et l’Agence Tunis Afrique-Presse (TAP), ont été autorisés à accéder à l’hémicycle.
Des journalistes et photojournalistes, dont Yassine Bahri, membre du syndicat national des journalistes tunisiens, et Hedi Tarchouni, secrétaire général de la fédération générale des médias, ont exprimé leur soutien à leurs collègues interdits d’accéder au parlement.
« Il s’agit d’une pratique d’exclusion injustifiée et d’un pas en arrière dans le domaine de la liberté de presse et du droit d’accès à l’information » , ont -il fustigé appelant à autoriser tous les médias locaux et internationaux à pratiquer leur droit et devoir professionnel.
Ainsi, cette interdiction visant tous les médias non-nationaux, pose (ou répond à) la question de l’indépendance du pouvoir législatif. Le Parlement n’ayant pas de pouvoir sur sa propre communication, a t-il la possibilité d’agir indépendamment de la volonté et des prérogatives, du pouvoir exécutif?
En l’absence de médias contradictoires entre eux et au pouvoir, les débats politiques au sein Parlement peuvent-ils, exister?
Avec une telle absence de transparence, nous courrons droit vers non plus, une Assemblée du Peuple, mais une succursale de Carthage.