Le Tunisien Yamen Manaï a remporté mercredi le prix de littérature arabe, pour un roman sur la violence dans les milieux les plus défavorisés de son pays, « Bel abîme ». Le prix, doté de 10 000 euros grâce à la Fondation Jean-Luc Lagardère, a été créé en 2013 par l’Institut du monde arabe (IMA), aujourd’hui présidé par Jack Lang.
Yamen Manaï, 42 ans, ingénieur de formation, vit en France depuis ses 18 ans. Son roman est publié par un éditeur tunisien, Elyzad. Cette fiction raconte l’histoire d’un garçon de 15 ans incarcéré pour avoir tué son père.
Le jury a salué dans un communiqué « un bref roman passionnant écrit dans un style simple et puissant à la fois, qui dénonce, à travers le parcours d’un adolescent révolté, les injustices d’une société cruelle dans la Tunisie des banlieues populaires ».
Yamen Manaï avait déjà été récompensé en juin avec le prix Orange du livre en Afrique.
Le Goncourt des lycéens 2022 a été attribué ce jeudi à Sabyl Ghoussoub pour son roman Beyrouth-sur-Seine, publié chez Stock, a annoncé le jury composé de lycéens de toute la France.
Dans son deuxième roman, le journaliste franco-libanais de 34 ans propose une réflexion sur la famille et l’immigration, en questionnant ses parents venus s’installer en 1975 à Paris alors que la guerre va ravager leur pays.