Le Qatar a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour placer les installations nucléaires israéliennes sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et pour qu’Israël adhère au Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en tant qu’État non nucléaire, selon un communiqué cité par l’agence d’information qatarie (QNA).
Ces appels ont été lancés par Jassem Yacoub el-Hammadi, représentant permanent du Qatar auprès des Nations unies, au cours d’une session du Conseil des gouverneurs de l’AIEA à Vienne, consacrée aux territoires palestiniens et aux capacités nucléaires de l’Etat hébreu.
M. el-Hammadi a fait remarquer que tous les pays du Moyen-Orient, à l’exception d’Israël, sont parties au TNP. Il a également évoqué la campagne militaire israélienne en Cisjordanie, le blocage de l’aide à Gaza et les restrictions imposées à l’Unrwa.
Le représentant qatari a souligné qu’Israël poursuit ses politiques agressives, notamment les appels au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza et l’intensification des opérations militaires en Cisjordanie, ainsi que « l’obstruction de l’aide humanitaire à Gaza et les restrictions continues sur les opérations de l’Unrwa ».
L’ambassadeur a enfin insisté sur l’urgence pour la communauté internationale et ses institutions de prendre des mesures décisives afin d’obliger Israël à appliquer les résolutions internationales, à reconnaître le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un État indépendant, à rétablir la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et à prévenir d’autres risques à l’échelle mondiale.
Le Qatar s’est positionné comme l’un des médiateurs centraux entre le Hamas et Israël depuis le début de la guerre de Gaza.
L’État hébreu n’a jamais ouvertement reconnu posséder l’arme nucléaire, mais disposerait de 80 bombes de ce type dans son arsenal, selon une évaluation réalisée par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) en juin 2024. L’organisation précise sur son site qu’environ 30 d’entre elles sont des « bombes (thermonucléaires) à gravité » destinées à être larguées par avion. Les 50 ogives restantes seraient « destinées à être lancées par des missiles balistiques à moyenne portée Jericho II, dont les lanceurs mobiles seraient installés dans des grottes sur une base militaire à l’est de Jérusalem ».
« Le statut opérationnel d’un nouveau missile balistique à portée intermédiaire Jericho III n’est pas connu. En 2013, Israël a effectué un essai de lancement d’un « système de propulsion de fusée », qui semble être destiné à un missile Jericho III », écrit encore le SIPRI. Ce nombre pourrait être sous-estimé, selon d’autres sources. Israël possède aussi un réacteur nucléaire à Dimona, dans le sud du pays.