L’économie palestinienne devrait finir l’année en repli de 3,7% du fait des conséquences du conflit à Gaza, mais l’effet devrait principalement se faire sentir en 2024, selon un rapport publié ce mardi par la Banque mondiale. Les précédentes estimations de l’institution, réalisées un mois avant le début des combats, anticipaient une croissance de l’économie palestinienne de l’ordre de 3,2%.
Mais les conséquences, tant du fait des destructions dans la bande de Gaza que des restrictions aux déplacements des Palestiniens au sein même de la Cisjordanie, ont totalement inversé la tendance, avec une estimation de chute de PIB de 6% pour 2024.
Une estimation qui pourrait être révisée selon la durée du conflit et de ses conséquences: destructions dans la bande de Gaza mais aussi restrictions des déplacements des Palestiniens au sein même de la Cisjordanie, perte d’emploi des Palestiniens travaillant en Israël et ralentissement, voire repli, de l’économie israélienne elle-même, dont les Palestiniens sont très dépendants.
« Il est attendu que la sévérité du conflit diminue en 2024 mais le gouvernement israélien imposera de sévères restrictions aux mouvements et à l’accès (dans la bande de Gaza, NDLR), qui viendront limiter l’activité économique et le commerce », a souligné la BM dans son rapport.
Le niveau de destruction dans la bande de Gaza aura bien entendu un impact, même si l’économie gazaouie ne représente que 15% environ du PIB palestinien.
Mais selon les relevés réalisés grâce à un croisement des sources, le niveau des dégâts était déjà très élevé fin novembre, au moment de la trêve, estime la Banque: 60% des équipements informatiques et télécoms étaient endommagés ou détruits, mais aussi plus de 60% des infrastructures de santé et d’éducation, près de 70% des infrastructures commerciales ou encore la moitié du réseau routier.