Plusieurs créateurs de contenu tunisiens, récemment condamnés à des peines de prison allant de 18 mois à 4 ans et demi, ont fait appel des décisions judiciaires, selon une annonce de leur avocat, Ghazi Marabet. Ces condamnations, prononcées en novembre 2024, concernent des publications sur les réseaux sociaux, principalement sur TikTok et Instagram, jugées contraires aux bonnes mœurs ou offensantes pour les valeurs sociales.
Les poursuites ont été engagées suite à une autorisation du ministère de la Justice. Le porte-parole des tribunaux de Monastir et Mahdia, le juge Fadhil Ben Jha, a indiqué que les peines prononcées pourraient être confirmées, réduites ou remplacées par des alternatives, telles que le travail d’intérêt général.
Interrogée sur le sujet, la ministre de la Justice, Leila Jaffal, a précisé que ces condamnations reposent sur des lois existantes, notamment le Code des télécommunications, le Code pénal et la loi sur la lutte contre les crimes informatiques. Elle a également affirmé que ces individus ne doivent pas être perçus comme des « prisonniers de l’art » et que « la loi est appliquée de manière égale pour tous ».