Les plus de 2 millions de Français en possession d’armes non déclarées, principalement de chasse ou issues de la Première et Seconde guerre mondiale, sont incités à régulariser leur situation lors d’une opération organisée fin novembre et présentée jeudi par le ministère de l’Intérieur.
Alors que 30.000 armes sont déjà abandonnées « spontanément » chaque année à l’Etat, « on souhaite accélérer » le processus lors de cette opération déjà réalisée dans les Antilles mais « inédite » en métropole, a expliqué devant la presse Jean-Simon Merandat, chef du Service central des armes et explosifs (SCAE) du ministère de l’Intérieur.
« On vise des honnêtes gens, des bons pères et bonnes mères de famille que nous appelons à déposer les armes ou à les faire enregistrer », a-t-il ajouté, assurant l’absence de poursuite judiciaire et administrative à leur encontre.
Plus de 300 sites seront ouverts du 25 novembre au 2 décembre pour collecter des armes à feu mais aussi des sabres, poignards ou autres armes détenues irrégulièrement, souvent issues d’héritages, et qui seront par la suite détruites.
Selon le ministère français de l’Intérieur, 2 millions d’armes appartiennent à des personnes décédées et ne sont pas enregistrées auprès des services de l’Etat, soit le deuxième public le plus important après les chasseurs. « De manière empirique », le ministère estime que 5 à 6 millions d’armes sont détenues de façon irrégulière.
En France, 5 millions de particuliers possèdent légalement des armes à feu, principalement des chasseurs, des tireurs sportifs, des biathlètes et quelques collectionneurs.