Ce samedi, vers 19 heures 30, les sauveteurs indiquaient qu’ils avaient retrouvé Ryan mais qu’ils en étaient encore à quatre-vingt centimètres et que leur progression serait lente et périlleuse à cause des risques d’éboulement ? Au mieux vingt centimètres par heure. Ils étaient entrés dans une brèche horizontale dans l’après-midi, accompagnés par une équipe médicale. Sur des images envoyées par une caméra d’inspection, l’enfant est « apparu allongé sur le côté, de dos » mais il est « impossible d’affirmer qu’il est vivant avec certitude », a expliqué à l’AFP un chef sauveteur, Abdelhadi Tamrani. Le responsable gardait « de très grands espoirs » de l’extraire vivant du trou.
Les secouristes se sont efforcés de faire parvenir de l’oxygène et de l’eau à travers des tubes et bouteilles descendus jusqu’à Rayan, sans certitude qu’il ait pu les utiliser. Devant le tunnel, des applaudissements nourris saluent régulièrement les foreurs, parmi lesquels le bénévole Ali Sahraoui qui a creusé avec ses mains. Ce cinquantenaire est devenu un « héros » sur les réseaux sociaux. Des milliers de sympathisants ont accouru ces derniers jours en signe de solidarité et campé sur place, dans cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude. Des barrières métalliques ont été disposées depuis vendredi pour contenir la foule, encadrée aussi par un important dispositif des forces auxiliaires. A l’approche du dénouement, les curieux scandent en chœur des « Allah Akbar » ou entonnent des chants religieux.
Chants et prières de la foule n’auront pas suffi, samedi 5 février, à sauver la vie de Rayan, cet enfant de 5 ans, tombé mardi dans un puits profond. Le roi du Maroc, Mohammed VI, a annoncé, dans la soirée, que Rayan était mort. Après cinq jours d’une opération de sauvetage de grande envergure, les secouristes marocains avaient réussi à extraire l’enfant. I
Le sort de Rayan avait suscité énormément de sympathie sur les réseaux sociaux à travers le monde, du Maghreb jusqu’en Irak, au Yémen, au Canada ou aux Etats-Unis, dans toutes les langues.