L’armée israélienne opère au cœur de la ville de Gaza, bastion du Hamas dans l’enclave palestinienne, et « resserre l’étau », a déclaré Yoav Gallant, le ministre de la défense israélien, au cours d’une conférence de presse télévisée. « Les troupes de l’armée sont au cœur de la ville de Gaza. Elles sont arrivées par le nord et par le sud. Elles sont entrées en totale coordination avec les forces terrestres, aériennes et navales », a-t-il dit.
Il a répété l’appel aux civils palestiniens de se déplacer vers le sud de la bande de Gaza pour leur propre sécurité, alors que Tsahal avait laissé plus tôt dans la journée une « fenêtre » de quatre heures aux civils pour quitter la ville de Gaza. Les soldats israéliens « opèrent à pied, avec des véhicules blindés et des chars (…) depuis toutes les directions et ils ont un objectif : les terroristes du Hamas dans Gaza, leurs infrastructures, leurs commandants, bunkers, salles de communication », a déclaré le ministre.
« Nous allons détruire le Hamas. (…) Nos forces sont prêtes sur tous les fronts », a-t-il dit en ajoutant que « Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite ». Il a par ailleurs exclu une pause dans les opérations : « Il n’y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages. »
Interrogé sur les projets du gouvernement israélien pour la bande de Gaza une fois la guerre terminée, il a répondu que « ni le Hamas ni Israël » ne gouverneront l’enclave. « Tout le reste est une possibilité », a-t-il ajouté, alors que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré lundi qu’Israël aurait la « responsabilité sécuritaire » de la bande de Gaza pour une durée indéterminée.
De son côté, le général Yaron Finkelman, le chef du commandement du sud des forces armées israéliennes, a évoqué dans un communiqué le but des combats qui se poursuivent depuis un mois, qui est de « frapper le cœur des capacités du Hamas ». « Pour la première fois depuis des décennies, l’armée israélienne se bat dans le cœur de Gaza, dans le cœur du terrorisme. C’est une guerre complexe, difficile et, malheureusement, elle a aussi un prix élevé », a-t-il continué.