Cocktail détonnant : populisme et mépris des lois = jacquerie, chaos, envahissement du Capitole « temple de la Démocratie américaine » et mépris flagrant et violent de l’Etat et des institutions.
TRUMP a de l’avis de politiques et d’observateurs américains » perdu la tête » et « souillé la Démocratie américaine » .
Il risque la destitution et un procès en justice, alors qu’il termine lamentablement ses deux dernières semaines à la maison Blanche.
La leçon à retenir est que la Démocratie est toujours fragile face aux égos démesurés, aux manipulations politiciennes et au sentiment exagéré de puissance et d’impunité.
TRUMP à ,en quatre ans fait reculer l’Amérique et terni son image en mettant en doute ses valeurs humaines qui sous tendent sa constitution et ses principes, les soumettant aux lois de l’offre et de la demande de Wall street et de la réserve fédérale américaine.
Jamais Président américain n’avait autant exhibé les tablettes de ses « conquêtes » de fonds usurpés aux pays riches du golfe en contrepartie de la protection de leurs couronnes.
Jamais Président américain n’a fait autant de mal aux causes justes comme « Trump » l’a fait vis à vis du peuple palestinien , autorisant son porte-avion israélien à proclamer El Qods capitale d’Israël et fermant les yeux sur la colonisation accélérée des territoires palestiniens en dépit de toute légalité internationale.
Jamais l’Amérique championne prétendue des libertés n’a paru par les dérives de son Président, aussi insolente et aussi méprisante à l’égard du droit international. Cette Amérique qui a enfanté Lincoln, Wilson et Martin Lutter King a été dévoyée par un Président atypique par son arrogance ,sa suffisance et son égo.
Il a tenté mercredi soir six janvier 2021, date désormais marquante de l’Histoire américaine ,de mettre l’Amérique à genoux en organisant une insurrection dans l’espoir de provoquer le chaos qui lui aurait permis de rester à la Maison Blanche.
Il a heureusement échoué dans sa tentative de stopper l’annonce de la validation des résultats des élections et se retrouve désavoué par ses propres soutiens au congrès.
Il est même sous la menace du vingt cinquième amendement dont l’application- aujourd’hui difficille au vu des longs délais qu’elle exige alors qu’il est sur le point de quitter le pouvoir- aboutirait à une destitution humiliante et à un désaveu percutant.
L’autre leçon à retenir est que cela n’arrive pas qu’aux autres et que la Démocratie est une affaire sérieuse dont l’usage doit être verrouillé par des institutions efficaces et solides , démocratiquement élues et dont les décisions ne doivent pas donner lieu à des avantages partisans.
L’histoire nous montre combien de dénis de justice commis et de dictatures imposées l’ont été sous couvert de Démocratie.
Des images de violences au sein du notre Parlement reviennent à l’esprit et nous alertent sur les dérives qui peuvent perturber l’effort de démocratisation et détourner le pays de son cheminement civilisationnel moderniste.
La ruée -heureusement avortée –sur le Capitole en vue d’imposer une dictature par la force d’une insurrection populiste montre la fragilité de la Démoctatie lorsque son destin est commandé par des égos démesurés et que les jacqueries foulent les lois aux pieds.
Les institutions américaines , solides, ont vite rétabli la légalité. Force est restée à la Loi et au respect de la constitution.
L’Amérique a tremblé et…Le monde avec!
*Analyste politique