La justice algérienne vient, rapporte Jeune Afrique, d’interdire au fondateur et ancien patron du groupe Cevital Issad Rebrab d’exercer toute fonction commerciale ou de gestion, comme celles de directeur, administrateur ou gérant.
La décision, prise par un juge d’instruction du pôle pénal économique et financier du tribunal algérois de Sidi M’Hamed le 18 mai, s’applique aussi au conglomérat qu’Issad Rebrab a créé comme à l’ensemble de ses filiales.
Même si l’homme d’affaires algérien a pris sa retraite depuis juin 2022, laissant les commandes de Cevital à son fils cadet Malik – qui mène une réorganisation du mastodonte du sucre et de l’huile –, cette décision de justice est un coup dur.
Personnalité du monde des affaires africain et patron connu pour n’avoir jamais craint de critiquer les autorités algériennes, Issad Rebrab, qui fête ses 79 ans ce 27 mai, a consacré toute sa vie à son groupe, laissant derrière lui une réputation de bourreau de travail.
La décision vient ternir cette image, déjà abîmée par sa condamnation en 2020 à 18 mois de prison, dont six ferme, pour infractions fiscales, bancaires et douanières, intervenue après avoir passé huit mois en détention provisoire en 2019 malgré sa contestation des accusations.