Une spectaculaire montée des eaux souterraines dans la ville de Zliten, dans l’ouest de la Libye, a poussé des dizaines de familles à fuir leurs habitations endommagées par la crue, ce jeudi 15 février. Des dizaines de maisons, des rues et des fermes ont été inondées, mais le centre urbain a été largement épargné.
Selon des témoins de cette ville de 350 000 habitants, le phénomène n’est pas nouveau dans cette région mais son ampleur actuelle est sans précédent. Zliten est une ville côtière entourée d’une zone qui autrefois était entourée par les marais salants. Elle abrite par ailleurs l’université al-Asmariya, l’un des plus importants et prestigieux sanctuaires soufis de Libye.
Zliten, située à 160 kilomètres de la capitale Tripoli, et sa campagne voient depuis deux mois le sol dégorger et l’eau des nappes phréatiques ne cesse de monter. Les eaux stagnantes et la boue dans les rues et les palmeraies ont attiré les moustiques et dégagent des odeurs nauséabondes.
Près d’une cinquantaine de familles ont été relogées ou ont bénéficié d’une allocation pour la location d’un logement. Plusieurs institutions, dont l’autorité gérant la Grande Rivière artificielle qui irrigue une grande partie de la Libye, la compagnie générale de l’électricité et la compagnie des Eaux, sont mobilisées.
Parallèlement à ces mesures, des équipes d’experts étrangers, dont des Britanniques, Grecs, Egyptiens, se sont succédé dans cette ville pour tenter d’identifier l’origine du problème et trouver des remèdes censés éviter que la ville ne soit engloutie comme le craignent les habitants.