L’Observatoire national de défense du caractère civil de l’Etat pointe, ce lundi 19 décembre 2022, « la faiblesse de représentativité de l’Assemblée parlementaire, devant être installée dans la toute prochaine période, ainsi que la faiblesse de sa légitimité, ce qui donnera lieu à une marginalisation de l’une des principales institutions de l’Etat, civil et démocratique ».
L’ONDCE qui dit « avoir suivi, avec intérêt, l’opération électorale du 17 décembre 2022 », note que « le décret-loi électoral, sur la base duquel, l’opération électorale a eu lieu, a comporté une régression par rapport au principe de parité, qui constitue l’un des principaux acquis de la femme tunisienne, ainsi que du principe de financement public, qui réduit l’égalité des chances entre candidats ». Comme il a « renié les partis, qui représentent l’une des principales institutions de l’Etat civil et démocratique ».
L’observatoire considère que « la majorité écrasante du peuple tunisien n’est pas satisfaite de la démarche adoptée par le pouvoir actuel qui est contraire à la politique participative ».
L’ONDCE appelle « à rectifier le processus politique en direction de l’instauration d’un Etat civil démocratique, à annuler le décret-loi n’o 54 et à procéder à une révision radicale de la loi électorale, en vertu de laquelle, les élections législatives et présidentielles seront réorganisées, dans les plus brefs délais, conformément aux standards internationaux ».