Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé mardi les contrôles imposés à un convoi médical dans la bande de Gaza, qui, selon lui, ont coûté la vie à l’un des blessés, samedi. Ce convoi avait pour but de livrer des fournitures chirurgicales et de traumatologie essentielles à l’hôpital Al-Ahli, dans la ville de Gaza, afin de répondre aux besoins de 1 500 personnes et de transférer 19 patients en état critique.
Un porte-parole de l’OMS a précisé à l’Agence France-Presse que c’est bien l’armée israélienne qui effectuait ce type de contrôles, le directeur général de l’OMS ne donnant pas cette précision dans son message.
Selon le récit de Tedros Adhanom Ghebreyesus publié sur X, ce convoi, organisé conjointement par l’OMS et le Croissant-Rouge palestinien, a été arrêté à un check-point à hauteur de la rivière de Wadi Gaza, qui sépare le nord du sud du territoire palestinien, à l’aller, puis au retour. « Certains membres du Croissant-Rouge palestinien ont été détenus à deux reprises », raconte le « Dr. Tedros ». Au retour, les patients et les membres du Croissant-Rouge ont dû sortir des ambulances et s’identifier. « Certains personnels de santé ont été détenus et interrogés pendant plusieurs heures », selon le directeur général. « A la suite de ce ralentissement, un patient est mort en cours de route, compte tenu de la gravité de ses blessures et du retard pris pour accéder aux soins », affirme-t-il encore.
Dans un communiqué publié mardi matin, l’OMS a qualifié ces contrôles « d’inadmissibles », et rappelle que les convois sanitaires sont « protégés par le droit international ». « La seule solution viable est un cessez-le-feu durable, afin que l’OMS et ses partenaires puissent travailler en toute sécurité et sans entrave » précise l’organisation onusienne.