L’ONU a analysé six bombardements israéliens dans la bande de Gaza, estimant que l’Etat hébreu a pu violer le droit international. Elle dit que, lorsqu’elles sont systématiques et répandues, les attaques contre les civils peuvent impliquer des crimes contre l’humanité.
Dans un rapport publié mercredi par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, des bombardements sur des habitations, une école, des camps de réfugiés et un marché entre octobre et décembre derniers sont analysés. «L’exigence de choisir les moyens et les méthodes de guerre qui évitent ou au moins minimisent les dégâts civils semble avoir été violée de manière répétée dans la campagne de bombardements israéliens», affirme le haut-commissaire Volker Türk.
Sans faire le lien clairement, le rapport de l’ONU laisse penser pour la première fois à la possible «implication de crimes contre l’humanité». Il parle aussi de possibles crimes de guerre, de même que ceux du Hamas et d’autres groupes palestiniens.
Le recours à des armes explosives israéliennes avec des effets sur des territoires larges montre le manque de distinction entre combattants et civils, selon le rapport. Les six bombardements mentionnés ont fait au moins 218 victimes, mais le nombre est probablement bien plus important.
Les images satellitaires et d’autres preuves montrent que des armes lourdes ont été utilisées, capables de faire des dégâts dans plusieurs étages de béton et de faire s’effondrer des immeubles. Dans cinq attaques, aucun avertissement n’a été donné aux civils.