Kais Saied a invité son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune et le président du conseil présidentiel libyen Mohamed al-Menfi à participer à «une première réunion consultative entre les dirigeants des trois pays frères». Ni le Maroc ni la Mauritanie n’ont été conviés à cet événement préfigurant la formation d’une entité à l’échelle du Maghreb.
Le principe «d’une rencontre maghrébine tripartite», organisée tous les trois mois, avait été décidé par les trois dirigeants lorsqu’ils s’étaient vus en marge d’un sommet sur le gaz à Alger début mars. Dans un communiqué, les trois pays avaient souligné «la nécessité d’unifier et intensifier les efforts pour relever les défis économiques et sécuritaires, au service des intérêts» de leurs peuples.
Des médias marocains comme Hespress et Le360 ont accusé l’Algérie de vouloir «former une alliance maghrébine contre le Maroc», son grand rival régional, et dénoncé une «manœuvre destinée à faire croire que l’Algérie n’est pas isolée dans son voisinage».
Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf a défendu ces initiatives comme destinées à combler un vide, alors que l’Union du Maghreb arabe (UMA), créée il y a 35 ans, est «dans le coma», qu’elle «n’a aucune activité».