Le juge d’instruction au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a émis, lundi, un mandat de dépôt contre l’ancien ministre de l’Intérieur et dirigeant au mouvement Ennahdha, Ali Laarayedh, au sujet du dossier « de l’expédition des jeunes vers les foyers de tension et de terrorisme » a annoncé l’avocate Me Ines Harrath.
Suite à cela, le mouvement Ennahdha dénonce « une tentative désespérée et manifeste » de ce qu’il qualifie « le pouvoir du coup d’Etat et son président, Kaïs Saïed, pour couvrir l’échec cinglant des élections législatives mascarade, boycottées par plus de 90 % des électeurs ».
Dans un communiqué rendu public, dans la nuit, Ennahdha réclame « la libération de Ali Laarayedh ».
Le mouvement affirme que « ses dirigeants n’ont aucun lien avec le dossier dit du tasfir, et le fait de les entrainer dans cette affaire et autres dossiers vides, et des accusations fabriquées, visent à faire pression sur les politiques rejetant le coup d’Etat, et à les harceler ».
Ennahdha met en garde l’ensemble des Tunisiens que « le fait de viser ses dirigeants et l’ensemble des opposants, ne va pas améliorer leur quotidien et ne règlera pas les problèmes de la pénurie des produits alimentaires et les prix qui s’enflamment, c’est une manière de faire diversion et de couvrir l’échec ».
« Le peuple tunisien qui s’est soulevé, en silence, et a exprimé un retrait de mandat de Kaïs Saïed, à travers un large boycott des élections, n’est pas dupe des procès fabriqués », ajoute-t-il.
Le mouvement Ennahdha dit s’engager à « la poursuite du militantisme pacifique avec les autres forces vives de la société en vue de sauver le pays, conformément à une approche nationale, et se dit prêt à payer le prix pour sauver la Tunisie des dangers qui la menacent ».