Le sport au Maroc est passé en peu de temps d’une activité récréative peu ou as lucrative à une industrie dynamique représentant plus de 2,5% du PIB du pays, selon une étude de la Fédération marocaine des professionnels du sport (FMPS), indique L’Economiste dans son édition de ce mercredi 13 décembre.
Cette mutation positive a été relevée dans un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), intitulé « L’économie du sport : un gisement de croissance et d’emplois à mettre en valeur ». Toutefois, malgré son potentiel en tant que vecteur économique créateur de richesse et d’emploi, le secteur du sport au Maroc fait face à des défis. La gouvernance pose problème en raison du statut-type proposé par la loi 30.09 sur l’éducation physique et les sports, qui ne convient pas à toutes les disciplines, entravant la transformation des opérateurs associatifs en sociétés privées. Cela limite l’attractivité du secteur pour les investisseurs privés, entravant les financements au-delà des subventions de l’État.
Le manque de professionnalisation constitue un obstacle, affectant directement les activités liées au sport telles que le sponsoring, les droits médiatiques, la billetterie et le merchandising, ainsi que des secteurs indirects tels que le textile, les équipements sportifs, la restauration et l’hébergement. De plus, la population marocaine consacre peu de temps au sport, avec une moyenne de seulement 2 minutes par jour pour les personnes de 15 ans et plus, selon les données du Haut-Commissariat au Plan (HCP).