Intitulée « Coût économique de la violence à l’encontre des filles et des femmes : Dépenses et perte de revenus des ménages », la note publiée par le Haut-Commissariat au Plan est basée sur les données fournies par une enquête nationale réalisée en 2019 avec l’appui d’ONU FEMME au Maroc. Selon cette étude, « les foyers concernés par les violences auraient supporté 1,98 MMDH, dont 1,3 MMDH en milieu urbain et 681 millions de dirhams (MDH) en milieu rural »,rapporte Maroc Diplomatique.
Le montant dépensé pour la violence physique est nettement supérieur à celle des autres formes de violence. Il est estimé à 1,67 MMDH contre 308 MDH pour la violence sexuelle. La note souligne que ce sont d’une part, des dépenses effectuées pour des soins de santé (737 MDH), pour recours aux services juridiques et judiciaires (406,8 MDH), et d’autre part pour hébergement suite à l’abandon du domicile (293,1 MDH), au remplacement et à la réparation des biens endommagés avec 11,3 % (185 MDH).
En dehors de ces charges, il y a ce que le HCP appelle coût indirect de la violence conjugale et qui est estimé à 351 MDH. Il s’agit de la prise en charge des travaux domestiques, du travail rémunéré et/ou de la scolarisation.