L’ancien secrétaire général d’Attayar, Mohamed Abbou, a considéré que l’appel à la suspension de l’application de la Constitution est encore plus grave que l’appel à commettre des actes terroristes.
Lors de son passage sur les ondes de Jawhara FM, Mohamed Abbou a affirmé que la suspension de l’application de la Constitution est une atteinte directe à la sécurité nationale. « C’est la Constitution qui garantit nos droits et nous permet d’avoir un certain degré d’entente entre nous », s’est-il exclamé.
« La suspension de l’application de la Constitution de 1959 avait eu lieu dans le cadre de la Révolution. Ce n’est pas le même contexte. Le 25 juillet représente un changement que doit opérer le système et dans les limites de la Constitution et de l’article 80 », a-t-il insisté.
« La suspension de l’application de la Constitution représente un risque… Je suis certain que le président de la République n’est pas un dictateur et il ne doit pas écouter ceux qui appellent à cela… La légitimité du président émane de la Constitution et de l’article 80… La suspension de la Constitution est un péril imminent », a-t-il déclaré.
« Maintenant, c’est au président de la République d’agir… Nous attendons un résultat… Pour ce qui est de la corruption, elle ne s’était pas emparée de l’Etat mais elle l’a soudoyé… Le bilan des 38 derniers jours n’est pas satisfaisant et ne correspond pas à nos attentes… Certes, il y a des personnes assignées à résidence, mais des individus plus dangereux sont toujours en liberté », a-t-il critiqué.