L’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour a pris place mardi après-midi dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU, à la table marquée «State of Palestine» – «Etat de Palestine» – entre le Soudan et le Sri Lanka.
En mai, une majorité écrasante de l’Assemblée générale avait jugé que les Palestiniens mériteraient d’être membres à part entière de l’ONU, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d’une véritable adhésion, bloquée par les Etats-Unis. La résolution, qui exclut sans ambiguïté le droit de voter et d’être membre du Conseil de sécurité, prévoit qu’à partir de la 79e session annuelle de l’Assemblée – qui a commencé mardi – les Palestiniens peuvent soumettre directement des propositions et des amendements, ou encore siéger parmi les Etats membres par ordre alphabétique.
«Ce n’est pas qu’une question de procédure, c’est un moment historique», a commenté l’ambassadeur égyptien Osama Mahmoud Abdelkhalek Mahmoud.
Comme lors de l’adoption de la résolution, Israël a en revanche dénoncé cette «promotion». «Toute décision ou action qui améliore le statut des Palestiniens, que ce soit à l’Assemblée générale de l’ONU ou de façon bilatérale, est une récompense (…) pour le terrorisme en général et pour les terroristes du Hamas en particulier», a déclaré l’ambassadeur israélien adjoint Jonathan Miller.