Par Abdelhamid Zoghlami
C’est, je crois, un certain Albert Einstein qui le disait: » la vie est comme une bicyclette: quand tu arrêtes de pédaler tu tombes ».
Si tout le monde ne connaît pas cette expression du célèbre physicien, pleine de sagesse et d’humour, il y en a un qui la connaît assurément bien et qui l’applique sans sagesse et sans humour, mais avec un cynisme sans pareil: Netanyahou.
Le Premier ministre israélien sait en effet qu’il ne doit surtout pas s’arrêter de pédaler. Sinon, il s’arrêtera et tombera…dans les filets de la justice de son pays qui lui demandera des comptes sur nombreuses questions concernant la faillite sécuritaire de son gouvernement, son échec patent dans la guerre contre le Hamas, malgré le déséquilibre criant des forces sur le terrain et le recours systématique à la force brute contre une population civile dépourvue de toute réelle force militaire. Cela sans compter ses propres casseroles dont une affaire de corruption sur laquelle il a déjà été entendu avant la guerre de Gaza.
On ne change pas un chef de gouvernement en pleine guerre; alors pour le rester Nethanyahou continue de pédaler, prolongeant la guerre le plus longtemps passible en promettant aux Israéliens une victoire qu’il sait impossible.
Voilà en effet plus de six mois que l’armée, la plus puissante sans doute de la région, dotée de toutes les armes dernier cri fournies par les pays européens et par les États-Unis, marche sur l’étroite bande de Gaza, tuant femmes et enfants et détruisant maisons, écoles et hôpitaux, mais sans parvenir à réaliser la victoire annoncée par le Chef du gouvernement israélien.
Au contraire, chaque jour qui passe de cette tuerie terrible dont le nombre des victimes a dépassé les 32 mille tués, confirme sa défaite et accentue son isolement.
La défaite israélienne n’est pas que morale, elle est aussi militaire dans le mesure où ceux lui font face sont quelques milliers qui fabriquent eux-mêmes leurs armes.
De la dégradation de l’image de son pays dans le monde, des résolutions onusiennes, des mises en garde de la Cour de justice…, Nethanyahou n’en a cure. Seule la poursuite de la guerre compte pour qu’il reste au pouvoir.
Et comme si la dévastation de Gaza ne lui suffisait pas, il est allé bombarder le consulat iranien à Damas dans l’espoir d’étendre la zone de la guerre et de provoquer un conflit régional inarrêtable.
L’essentiel pour Nethanyahou est que la guerre puisse continuer.