Selon une information publiée par Le Wall Street Journal, l’Etat islamique commence à investir les plateformes de NFT (non fongible token). L’objectif? Diffuser ses messages en échappant à toute tentative de traçage par les autorités, recruter, mais surtout se financer. Pour rappel, les NFT sont des certificats numériques de propriété, souvent associés à des œuvres d’art, à des fins spéculatives.
Un NFT intitulé « IS-NEWS #01 », portant l’emblème de l’État islamique a été aperçu sur au moins deux plateformes de NFT, dont Rarible. Une carte numérique faisant l’éloge de militants islamistes et d’une attaque contre une position des talibans en Afghanistan, a été diffusé le mois dernier. Il s’agit du premier NFT connu créé par un sympathisant terroriste, selon d’anciens hauts responsables du renseignement américain interrogés par le média américain.
D’après Mario Cosby, un ancien analyste du renseignement fédéral spécialisé dans la blockchain, deux autres NFT créés par le même utilisateur le même jour, le 26 août, présentent les caractéristiques de l’État islamique. Ils ne sont actuellement pas proposés à la vente, mais les analystes affirment que les groupes terroristes pourraient clairement financer leurs opérations grâce à la vente de NFT.
Les régulateurs et les responsables de la sécurité nationale américaine ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité pour les terroristes d’exploiter les nouvelles technologies et les nouveaux marchés financiers, y compris les NFT.
Pour l’heure IS-NEWS #01 ne semble pas avoir été échangé, mais son existence sur la blockchain rend presque impossible pour le ministère de la Justice de le retirer d’Internet.