Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a clarifié la position de son pays sur la question de la normalisation des relations de l’Algérie avec Israël. Interrogé sur cette possibilité par le média français L’Opinion, ce dimanche 2 février, le Chef de l’Etat algérien a déclaré sans détour : « Bien sûr, le jour même où il y aura un État palestinien. »
L’Algérie ne reconnaît pas Israël et n’entretient pas de relations diplomatiques avec lui. Aucune tentative de nouer un dialogue n’a été entamée dans le passé. Et pour cause : l’Algérie a toujours posé comme préalable la création d’un État palestinien, avec Jérusalem-est comme capitale.
Avec la guerre à Gaza, l’Algérie, notamment au sein du Conseil de sécurité, dont elle est actuellement membre non-permanent, a joué un rôle important dans la dénonciation des crimes de l’armée israélienne.
Tebboune s’est inscrit dans cette continuité en rappelant que « ça va dans le sens de l’histoire. Mes prédécesseurs, les présidents Chadli et Bouteflika, que Dieu ait leurs âmes, avaient déjà expliqué qu’ils n’avaient aucun problème avec Israël. Notre seule préoccupation, c’est la création de l’État palestinien. »
En mettant clairement une condition à toute éventuelle normalisation avec Israël, Abdelmadjid Tebboune réaffirme la ligne rouge de l’Algérie : pas de relations officielles sans une reconnaissance pleine et entière des droits des Palestiniens. Une position qui, bien que conforme aux principes défendus par Alger depuis des décennies, risque de maintenir le pays en marge des nouvelles dynamiques diplomatiques qui se dessinent au Moyen-Orient, estime-t-on dans la presse algérienne.