Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un appel au calme alors que les manifestations de rue se sont propagées à travers la Libye pour protester contre les coupures de courant, la vie de plus en plus chère et l’échec de la tenue d’élections nationales.
Vendredi soir, des manifestants avaient pris d’assaut le parlement de la ville orientale de Tobrouk alors que la colère explosait face à la détérioration des conditions de vie et à l’impasse politique.
Ce week-end, les manifestants ont organisé leurs plus grands rassemblements depuis des années dans la capitale, Tripoli, scandant des slogans contre les élites politiques libyennes en conflit, tandis que des manifestants ont bloqué des routes à Benghazi et Misrata et incendié des bâtiments gouvernementaux à Sebha et Qarabuli. Outre les coupures chroniques de courant, les contestataires s’insurgent contre l’inflation et les interminables files d’attente devant les stations d’essence, alors même que le pays dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique. La crainte d’une nouvelle escalade est de plus en plus grande.