D’importantes coupures internet ont affecté jeudi 14 mars plusieurs pays africains à cause de câbles sous-marins défectueux.
Selon Netblocks, l’organisation de surveillance d’Internet dans le monde, c’est la Côte d’Ivoire qui est la plus durement affectée par ces coupures, même si la situation tend à s’améliorer. Les deux plus grands opérateurs, Orange et MTN, ont été les plus touchés, ce qui explique l’importance des coupures dans tout le pays. Le troisième opérateur, Moov, était le seul à fonctionner normalement.
Dans un communiqué, l’opérateur sud-africain MTN assure que « des opérations » sont en cours pour « rediriger le trafic par des voies alternatives du réseau ».
Chez Orange, on se dit « pleinement mobilisés pour trouver des solutions de reroutage du trafic et connecter les pays isolés par d’autres voies ». L’opérateur français fait également savoir que « plusieurs liens terrestres ont déjà été renforcés afin de permettre une amélioration de la situation ».
D’autres pays ont également durement été impactés par ces coupures d’Internet : Liberia, Burkina Faso, Guinée, Ghana.
Au Togo, la situation est meilleure, comme le souligne Emmanuel Elolo Agbenonwossi, président de la branche togolaise d’Internet Society : « Le Togo n’a pas été plus impacté que la plupart des pays. On a observé plus de perturbations dans des pays comme la Gambie, la Côte d’Ivoire, le Bénin ou encore le Liberia, où leur impact était très fort. Et il faut savoir que le Togo est aussi connecté sur plusieurs câbles et pas forcément le même câble que les autres pays. »
Pour ce qui concerne l’origine de ces perturbations, plusieurs câbles sous-marins ont été endommagés le long de la côte ouest de l’Afrique. Quatre des cinq câbles qui arrivent en Côte d’Ivoire ont été touchés, selon une source officielle ivoirienne. Et pas seulement : les câbles principaux, mais aussi les « back-ups », ceux qui sont censés dépanner en cas de problème. « La situation est inédite », commente une source de RFI.