Après avoir annoncé une intensification des combats contre le Hamas dans le territoire palestinien, Benyamin Netanyahu a estimé que la paix ne sera obtenue que si Gaza est « démilitarisée » et « déradicalisée » dans une tribune au Wall Street Journal parue lundi 25 décembre. Malgré les appels internationaux à faire taire les armes, aucun répit n’est en vue, après plus de deux mois de guerre contre le mouvement islamiste palestinien, qui avait déclenché une attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre dernier.
« Nous n’arrêtons pas, (…) nous intensifions les combats dans les jours à venir. Ça sera une longue guerre », a martelé lundi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, après s’être rendu à Gaza, hier 25 décembre. Dans les colonnes du Wall Street Journal, il a également posé trois « pré-requis » pour parvenir à la paix. « Le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisée et la société palestinienne doit être déradicalisée », a-t-il détaillé dans sa tribune.
Benyamin Netanyahu a également affirmé que « les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et de nombreux autres pays soutiennent l’intention d’Israël de détruire cette organisation terroriste sur les plans militaire et politique ». Netanyahu, par ailleurs, affirme qu’Israël respecte le droit international et qu’il s’efforce de limiter les pertes civiles.
Empêcher la contrebande d’armes « nécessitera d’établir une zone de sécurité temporaire sur le périmètre de Gaza », a encore estimé Benyamin Netanyahu, qui exclut de confier l’administration future de ce territoire à l’Autorité palestinienne, qu’il accuse de « financer et glorifier le terrorisme » en Cisjordanie. « Dans un avenir proche, Israël devra conserver la responsabilité principale de la sécurité à Gaza », d’où il s’était retiré unilatéralement en 2005 après trente-huit ans d’occupation, a-t-il répété.
Selon le quotidien israélien Haaretz, Benyamin Netanyahu s’est également déclaré prêt à encourager la migration volontaire des Palestiniens hors de Gaza. « Notre problème n’est pas de savoir s’il faut autoriser une sortie, mais s’il y aura des pays qui seront prêts à absorber une sortie », a-t-il déclaré devant les élus du Likoud, son parti, selon Haaretz. Le Hamas a réagi en dénonçant un « projet absurde ». Les Palestiniens « refusent d’être déportés et déplacés. Il ne peut y avoir d’exil et il n’y a pas d’autre choix que de rester sur notre terre », s’est-il indigné dans un communiqué.
En revanche, dans cette tribune, le Premier ministre israélien n’a pas évoqué les otages retenus à Gaza.