Pour conserver sa diversité d’écosystèmes, dont 1.3 millions d’hectares de forêts, des steppes, des agrosystèmes, des oasis et des zones humides, dont 256 zones naturelles et 866 zones artificielles et zones côtières à richesse floristique et faunistique, la Tunisie devrait mobiliser des financements estimés à 1150,886 MDT.
Le potentiel des ressources financières mobilisables pour la biodiversité au niveau national avoisinerait à terme les 155 MDT par an, selon un plan consacré au financement élaboré depuis 2016.
Ces financements sont destinés à mettre en œuvre la Stratégie et plan d’action pour la biodiversité 2018-2030, qui visent a renforcer, d’ici 2030, la résilience de la biodiversité nationale face aux changements climatiques de manière à ce qu’elle soit à l’abri des menaces, conservée et gérée de manière à contribuer durablement au développement socio-économique du pays.
Le plus grand défi en termes de protection de la biodiversité est de réussir à intégrer les valeurs de la diversité biologique dans l’ensemble des politiques nationales et de la société, ont laissé entendre des responsables des départements ministériels de l’Environnement et de l’Agriculture et des représentants d’ONG nationales, réunis, le 26 août à Tunis, en prévision de la participation de la Tunisie au Congrès mondial de la Biodiversité, du 3 au 11 septembre 2021 à Marseille.
En effet, la stratégie et plan d’action nationaux pour la biodiversité ont pour principaux objectifs de réduire le rythme de l’appauvrissement des éléments constitutifs de la biodiversité (écosystèmes, espèces et diversité génétique), d’utiliser d’une manière durable la biodiversité, de réduire les principales pressions qui pèsent sur la diversité biologique, exercées par les pressions anthropiques, les espèces exotiques envahissantes, les changements climatiques et la pollution et aussi de protéger les connaissances, innovations et pratiques traditionnelles.
En Tunisie, les menaces pesant sur la biodiversité résultent d’une interaction de facteurs, notamment anthropiques, accentués directement ou indirectement par les changements climatiques.
Il s’agit notamment, de la destruction et la fragmentation des habitats notamment en milieux forestiers et steppiques, la pollution de l’air, du sol et des eaux douces aux niveaux des côtes et des agrosystèmes et la surexploitation des ressources animales et végétales terrestres et marines outre l’intrusion des espèces exotiques envahissantes.