L’Espagne a durci jeudi 25 sa législation contre les violences sexuelles en introduisant l’obligation d’un consentement explicite, une mesure minoritaire en Europe et une réponse du gouvernement de gauche à un viol collectif qui avait indigné le pays.
Surnommé «seul un oui est un oui», ce texte, qui porte officiellement le titre de «loi de garantie intégrale de la liberté sexuelle», a été approuvé définitivement jeudi par les députés par 205 contre 141 (et trois abstentions). Le texte avait été approuvé par la chambre basse du Parlement en première lecture en mai, mais le Sénat avait introduit en juillet une modification qui a rendu nécessaire un nouveau vote des députés.
Réformant le Code pénal, il fait du «consentement» un élément central devant être «manifesté librement par des actes qui (…) expriment de manière claire la volonté de la personne». «Notre pays inscrit enfin dans sa loi que le consentement doit être l’élément central de nos relations sexuelles. Les femmes n’auront plus à démontrer qu’il y a eu violence ou intimidation lors d’une agression pour que cela soit reconnu comme une agression sexuelle», s’est réjouie la ministre de l’Égalité, Irène Montero, du parti de gauche radicale Podemos, allié minoritaire des socialistes au gouvernement. Jusqu’ici, la notion de violence ou d’intimidation était nécessaire pour qualifier un viol.