Le mouvement Ennahdha a appelé, dans un communiqué publié mardi 14 janvier 2025, à l’urgence d’un dialogue national sérieux et inclusif.
Critiquant le régime et la politique du président de la République, Kaïs Saïed, le parti a estimé que le pays « a un besoin urgent de véritables réformes et d’une participation politique effective dans un système pluraliste et démocratique qui garantisse le respect des libertés publiques et individuelles, l’efficacité des institutions de contrôle et de responsabilité, la lutte contre la corruption, l’instauration de la justice sociale ainsi que la réalisation des projets de développement ».
« La sortie de la crise profonde que traverse la Tunisie ne peut être réalisée que par une société fortifiée, ouverte d’esprit, enracinée dans son identité, ambitieuse dans ses aspirations, unie autour de sa souveraineté nationale et d’un État de droit juste, fort et influent, une élite créative et innovante et une jeunesse motivée et imprégnée de l’esprit national et de la doctrine de la science, du travail et du leadership », a ajouté le mouvement.
Ennahdha a insisté sur la nécessité d’un dialogue national « sérieux et inclusif entre toutes les forces nationales afin de sauver la Tunisie selon un programme démocratique participatif qui aborde les questions et les problèmes politiques, économiques et sociaux, en commençant par la libération de tous les détenus politiques et la levée de toutes les restrictions imposées aux partis, à la société civile et aux libertés publiques et individuelles ».
Le mouvement a également souligné que les forces de l’opposition démocratique appellent au dialogue pour sauver le pays d’une crise économique, sociale et politique étouffante, tout en se confrontant aux accusations de trahison et à la rhétorique de la division.
Ennahdha a déploré l’intensification des campagnes d’arrestation de responsables politiques, de dirigeants de partis nationaux et de militants civils de l’opposition, ainsi que de juges, d’avocats, de professionnels des médias, de blogueurs et d’hommes d’affaires, et la restriction de la liberté d’expression et des médias. Il a également souligné qu’il s’agissait d’un sérieux recul par rapport aux acquis de la révolution du 17 décembre et du 14 janvier.