Le Forum pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES) a appelé, jeudi 23 janvier, les autorités centrales et régionales à sauver les habitants d’Ouled Khelifa, (délégation de Sbeitla dans le gouvernorat de Kasserine), de la soif.
« Depuis 2011, les habitants de cette région qui sont au nombre de 1500, réclament le forage d’un puit pour qu’ils puissent s’approvisionner en eau potable, sauf que leur revendication est restée lettre morte », indique le FTDES dans un communiqué, ajoutant que cette situation a poussé certains habitants à utiliser l’eau de l’Oued « El Hattab » qui est « insalubre et dangereuse » afin d’étancher leur soif et de préserver leur agriculture vivrière.
« Au lieu de garantir leur droit d’accès à l’eau potable, les autorités régionales ont préféré poursuivre ces habitants en justice pour violation du domaine public hydraulique », a déploré le FTDES.
L’organisation a, par ailleurs, dénoncé « le non raccordement des habitants d’Ouled Khelifa au puit construit par la Société de Services du Gazoduc Transtunisien ( SERGAZ) ». Selon le forum, cette société avait conclu un accord avec le gouvernorat de Kasserine, qui stipule l’approvisionnement d’un certain nombre de régions en eau potable et le forage d’un puits profond dans la région d’Ouled Khelifa, moyennant un coût estimé à 200 mille dinars.
Et d’ajouter que « ce puits a été creusé en 2021, en dehors de la région, à environ 12 km d’Ouled Khelifa, sous prétexte de l’épuisement de la nappe phréatique », soulignant que « les raisons à l’origine du non raccordement de cette région à ce puits restent inconnues », et ce, malgré l’engagement de la Banque Africaine de Développement (BAD) à financer ce projet, d’après les données du commissariat régional au développement agricole de Kasserine.
L’organisation a, dans ce contexte, mis l’accent sur l’importance de révéler les véritables causes qui entravent ce projet et de défendre les questions sociales et environnementales dans la région d’Ouled Khelifa.