L’Union européenne a dénoncé jeudi les atteintes à la démocratie en Tunisie après l’arrestation du candidat à la présidentielle, Ayachi Zammel et l’exclusion de trois autres candidats: Mondher Zenaidi, Abdellatif Mekki et Imed Daimi. «Les derniers développements témoignent d’une limitation continue de l’espace démocratique» en Tunisie, a déploré une porte-parole du service diplomatique de l’UE dans un communiqué.
«L’État de droit et le respect de la séparation des pouvoirs figurent au coeur des valeurs démocratiques, de même que les droits électoraux et à un procès équitable», a-t-elle encore souligné. À quelques semaines de l’élection présidentielle du 6 octobre, l’UE dit ainsi «regretter» une décision des autorités électorales ayant pour conséquence, selon Bruxelles, de «limiter l’éventail de choix pour les citoyens tunisiens». «Cette décision s’ajoute à l’arrestation et la condamnation à des peines de prison de personnalités politiques ces dernières semaines, parmi lesquelles figuraient certains candidats potentiels à l’élection présidentielle», ajoute le communiqué.
Le candidat à l’élection présidentielle du 6 octobre en Tunisie, Ayachi Zammel, a été placé en détention provisoire mercredi, dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de «falsification de parrainages», ont annoncé ses avocats. Cette décision intervient après l’exclusion de la course de trois autres candidats, considérés comme des rivaux sérieux du président sortant, Kais Saied – en lice pour un second mandat – par l’Autorité électorale (Isie) en début de semaine.