Gabriel Attal a prononcé, mardi 30 janvier, son discours de politique générale, trois semaines après son arrivée à Matignon.
« Dans un monde où tout s’accélère et se transforme, je refuse que notre identité puisse se diluer ou se dissoudre », a déclaré le Premier ministre. Gabriel Attal a défendu au début de son discours une « France qui rime avec puissance ».
« Il doit y avoir une exception agricole française », « Notre agricole est une force car elle constitue un des fondements de nos identités et de nos traditions », a-t-il lancé, expliquant être « lucide face à l’empilement des normes ».
À la fin de son discours, le Premier ministre a également annoncé avoir « avancé avec les agriculteurs » sur cinq autres sujets:
Le dispositif fiscal destiné à permettre aux éleveurs de « faire face à l’inflation, notamment sur le prix de leurs bêtes » sera renforcé
Les amendes infligées aux entreprises pour non-respect de la loi Egalim « seront réutilisées pour soutenir les agriculteurs »
Un fonds d’urgence pour les viticulteurs, notamment en Occitane, sera débloqué avant la fin de la semaine
Un grand plan de contrôle sur la traçabilité des produits va être lacé pour « garantir une concurrence équitable »
Trois priorités seront portées au niveau européen: « les jachères, les importations ukrainiennes, notamment de volailles, et le Mercosur ».
Après avoir reconnu que « des millions de Français n’arrivent pas à sortir du Smic », Gabriel Attal a appelé à « désmicardiser la France » et annoncé qu’il entend « valoriser le travail pour les salariés mais aussi les fonctionnaires, avec un projet de loi déposé dès le seconde semestre de cette année, et pour les indépendants ».
Gabriel Attal a reconnu que « le rapport au travail a changé » mais a assuré que « personne ne demande un droit à la paresse dans notre pays ». Il a ainsi demandé aux ministères d’expérimenter « la semaine en 4 jours » dans leurs administrations.
Il faut « Débureaucratiser la France «a assuré le Premier ministre qui veut « alléger le fardeau des règles et des normes. « La bureaucratie qui recule c’est la liberté qui avance », a-t-il également ajouté, promettant de faire évoluer « toutes les normes qui peuvent être supprimés ».
Gabriel Attal a ensuite annoncé la « régularisation des médecins étrangers » ainsi que la nomination d’un « émissaire chargé d’aller chercher des médecins à l’étranger et trouver le moyen de faire revenir nos jeunes Français qui sont partis à l’étranger ».
« L’école est la mère des batailles », a jugé le Premier ministre qui a répété qu’il sera « toujours aux côtés des professeurs ».
« L’école est la mère des batailles », juge le Premier ministre qui répète comme il l’avait déjà fait qu’il sera « toujours aux côtés des professeurs ».
Le Premier ministre annonce la création de « travaux d’intérêt éducatifs pour les jeunes de moins de 16 ans ». « Dès qu’un élève est sur la mauvaise pente de la délinquance, on proposera aux parents un internat que l’on rendra accessible pour le couper de ses mauvaises fréquentations », a complété Gabriel Attal.
« Nous ne serons pas d’accord sur tout, nous nous opposerons mais je serais toujours là pour discuter: ma porte sera toujours ouverte » a conclu le Premier ministre dont le discours avait été relu par le président en visite en Suède.
Finalement, un discours plutôt droitier avec de nombreuses promesses et peu de mesures concrètes. Comme prévu, les oppositions n’ont rien relevé de positif.