La situation sécuritaire sur le principal point de passage frontalier entre la Tunisie et la Libye reste instable et tendue. Rouvert officiellement depuis le 1er juillet 2024, après plus de trois mois de fermeture, ce passage frontalier souffre toujours de la contrebande de produit venu de Libye allant vers la Tunisie.
Depuis sa réouverture il y a plus de trois semaines, le mouvement de transport des personnes et des produits demeurent timides à Ras Jedir, le principal point de passage frontalier liant la Libye à la Tunisie. Le passage et la côte de l’ouest libyen ont été déclarés zone militaire fermée à tout véhicule non autorisé.
Afin de limiter le trafic illégal, les autorités libyennes ont interdit l’entrée sur leur territoire toutes les anciennes voitures immatriculées en Tunisie. Ces voitures sont transformées et utilisées dans le commerce parallèle et de la contrebande. Des dizaines de ces véhicules sont actuellement entassées à la frontière du côté tunisien.
Le passage frontalier est désormais équipé de scanners pour les véhicules, ce qui pourrait limiter le trafic. Selon le ministère de l’Intérieur libyen, une énorme quantité d’essences, de cigarettes et des denrées alimentaires dont le prix est soutenu par l’État libyen ont été saisis en direction de la Tunisie.