Insultes, menaces, crimes… Les violences d’extrême droite ont atteint «un nouveau record l’année dernière» en Allemagne, comme l’indique ce lundi 6 janvier le média RedaktionsNetzwerk Deutschland (RND). Selon la police allemande, au niveau national, 33 963 délits ont ainsi été enregistrés dans le domaine des «délits à motivation politique – de droite». Le décompte, réalisé du début de l’année au 30 novembre 2024, ne prend pas en compte le mois de décembre.
Selon ces premiers chiffres, «1 136 [de ces actes] étaient des crimes violents». RND rapporte par ailleurs que ces actes violents correspondent pour la plupart à «des délits de propagande (21 311) et de sédition (5 097)». Toujours selon ce même média, la police allemande a enregistré «1 942 dommages matériels», causés par des partisans des idées de droite radicale.
En tout, les actes violents d’extrême droite sont en augmentation de 17 % sur les onze premiers mois de l’année. Le pourcentage sera très probablement revu à la hausse en intégrant les violences du mois de décembre dans le bilan définitif. Selon les médias allemands, comme l’hebdomadaire Der Spiegel, les statistiques finales du Bundeskriminalamt (BKA), l’office fédéral de la police criminelle allemande, seront connues en mai. En 2023, le BKA avait déjà enregistré une forte poussée des violences de la droite radicale dans ses statistiques.
RND précise que les délits appartenant à la catégorie «autres catégories» ont aussi augmenté. Une classification pour les actes qui n’ont pas pu être clairement imputés aux partisans de telle ou telle orientation politique.
L’AfD, parti antimigrants et prorusse, est crédité d’environ 19 % des intentions de vote dans les sondages pour le scrutin anticipé du 23 février, organisé suite à la chute du gouvernement tripartite d’Olaf Scholz début novembre. Les conservateurs de la CDU /CSU sont en tête avec environ 32 %, le SPD du dirigeant allemand pointe autour de 15 %. Tous les partis excluent une coopération gouvernementale avec l’AfD.