L’annonce de plusieurs pays de suspendre leur versement de fonds à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) viole la décision de la Cour internationale de Justice, et pourrait même violer la convention internationale sur le génocide, a déclaré dimanche une experte indépendante de l’ONU. Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, a rappelé que la CIJ avait ordonné de « permettre une aide humanitaire efficace » pour les habitants de Gaza. Cette décision de plusieurs pays revient donc à « désobéir ouvertement à l’ordre de la CIJ ». « C’est une décision qui entraînera des responsabilités légales ou bien qui verra la fin du système international de justice », a-t-elle écrit sur X.
Francesca Albanese, qui est une experte indépendante nommée par le Conseil de l’ONU pour les Droits humains mais ne parle pas au nom de l’ONU, a souligné l’enchaînement très rapide des événements concernant l’UNWRA. « Le lendemain du jour où la Cour internationale de Justice a conclu qu’Israël était peut-être en train de commettre un génocide, certains pays décident d’arrêter de financer l’Unrwa, punissant ainsi collectivement des millions de Palestiniens à un moment particulièrement critique, et violant probablement ainsi leurs obligations selon la convention contre le génocide », a-t-elle déclaré, dans un post séparé toujours sur X.