Le nouveau gouvernement suédois de droite a annoncé mardi mettre un terme à la « diplomatie féministe » dont le pays nordique avait été le pionnier en 2014, jugeant « l’étiquette » contre-productive.
Le jour même de la formation du premier gouvernement à s’appuyer sur une majorité incluant l’extrême droite, le nouveau ministre suédois des Affaires étrangères a annoncé l’enterrement de ce concept, qui avait été copié par plusieurs pays, mais suscité des brouilles diplomatiques, notamment au Moyen-Orient.
« L’égalité des genres est une valeur fondamentale en Suède et aussi une valeur fondamentale pour ce gouvernement », a affirmé M. Billström dans une interview à l’agence suédoise TT.
« Mais nous n’allons pas employer l’expression “politique étrangère féministe” parce que les étiquettes ont eu une fâcheuse tendance à l’emporter sur le fond », a déclaré le nouveau ministre, peu après sa prise de fonctions.
Les différentes publications en ligne sur le sujet ont commencé à être retirées du site du ministère mardi après-midi.
Membre du parti conservateur des Modérés du nouveau premier ministre Ulf Kristersson, Tobias Billström, ancien ministre de l’Immigration (2006-2014) a assuré qu’il mènerait les autres dossiers diplomatiques dans la continuité, notamment sur l’adhésion à l’OTAN.
La « diplomatie féministe » avait été lancée en 2014 par le gouvernement social-démocrate suédois et la ministre des Affaires étrangères de l’époque Margot Wallström.
La politique officielle se voulait « une réponse à la discrimination et à la subordination systématique qui caractérise le quotidien d’innombrables filles et femmes à travers le monde ».