Noureddine Taboubi, le Secrétaire Général de la puissante centrale ouvrière tunisienne, s’est prononcé en faveur de réformes économiques radicales, à condition que le gouvernement soit fort et respecte les engagements pris et que ces réformes ne portent pas atteinte à la souveraineté nationale.
Tout en appelant les bailleurs de Fonds, FMI en Tête, à comprendre la situation tunisienne suite à la révolution, Taboubi a surtout insisté sur le fait que « l’UGTT est consciente que l’économie a besoin de réformes. Notre seul souci, c’est de ne pas toucher à notre souveraineté nationale et de respecter les propres spécificités de la Tunisie, un exemple en soi dans la région ».
Par ailleurs, Taboubi a souligné « la nécessité d’un gouvernement fort pour mettre sur pieds pareilles réformes ; auquel cas, nous allons étudier les cas des entreprises publiques, une par une, réduire l’effectif là où il faut ».
Taboubi a ajouté que « pour faire des réformes structurelles, il faut mettre des responsables compétents qui parviennent à réaliser les objectifs fixés et mettre fin à la lourdeur bureaucratique qui freine tout ».
Le Secrétaire Général de la centrale syndicale n’a pas manqué de rappeler que « la justice fiscale est l’une des réformes urgentes nécessaires à entreprendre, considérant qu’il est injuste que 75% des impôts soient payés par les salariés, tandis que les banques, les compagnies d’assurance et autres ne payent que 20%, et le secteur privé ne contribue qu’à hauteur de 5% ».
Concernant les critiques dont l’UGTT fait l’objet, en ce qui concerne notamment l’opposition de la centrale à la réforme de l’économie, Taboubi assure que « ces allégations sont ridicules et indiquent la faiblesse des politiciens qui ne respectent pas leurs promesses et qui n’envisagent les réformes que par le biais de la privatisation ».