La production nationale de pétrole brut en Tunisie a enregistré une chute significative de 13 % en 2024, atteignant 1 347 kilotonnes (kt), selon le dernier rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
Parallèlement, la demande nationale en produits pétroliers continue de croître, avec une hausse de 3 % sur l’année.
La baisse de la production concerne plusieurs champs pétroliers clés du pays, notamment :
Ashtart (-24 %)
El Hajeb/Guebiba (-32 %)
Gherib (-30 %)
Maamoura (-85 %)
Nawara (-18 %)
Miskar (-22 %)
Barka (-35 %)
Halk el Manzel (-15 %)
Cherouq (-12 %)
Hasdrubal (-9 %)
Cercina (-8 %)
Malgré ce ralentissement, quelques champs affichent une progression notable :
Ezzaouia (+68 %)
Bir Ben Tartar (+39 %)
Sidi Litayem (+16 %)
Adam (+8 %)
El Borma (+4 %)
Au total, la moyenne de production journalière est passée de 33,1 mille barils/jour en 2023 à 28,8 mille barils/jour en 2024, confirmant une tendance à la baisse qui pourrait impacter la balance énergétique du pays.
En parallèle, la demande nationale de produits pétroliers a progressé de 3 %, atteignant 4 550 kilotonnes d’équivalent pétrole (ktep) en 2024. Cette augmentation est principalement portée par :
Les essences (+9 %)
Le gasoil (+6 %)
Le jet d’aviation (+3 %)
En revanche, certains produits connaissent une baisse :
Le GPL (-1 %)
Le coke de pétrole (-11 %)
La structure de consommation reste globalement stable, avec des évolutions légères :
Le petcoke passe de 12 % à 11 % de la consommation totale
Les essences augmentent de 18 % à 19 %
Le gasoil grimpe de 44 % à 45 %
La consommation des carburants routiers a bondi de 7 %, représentant désormais 65 % de la demande totale en produits pétroliers. Le GPL, bien qu’en légère baisse, reste un élément clé du marché énergétique tunisien.