Le taux de remplissage des barrages a atteint, au 12 février 2025, environ 53,2 %, a fait savoir le directeur du département de l’irrigation au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Kamel Al-Mouaddeb, estimant que ce niveau n’est pas très rassurant, bien qu’il permette de répondre aux besoins en eau potable pour l’été prochain.
Al-Mouaddeb a ajouté, lors d’une interview réalisée au studio TV de l’Agence TAP, que les récentes pluies avaient renforcé les réserves en eau dans environ 37 barrages, dont 22 dans le nord, 8 dans le centre et 6 dans la région du Cap Bon. Les précipitations ont dépassé les moyennes dans plusieurs régions, notamment à Tataouine, qui a enregistré une augmentation de 150 % par rapport aux moyennes habituelles, a-t-il noté.
Le responsable a indiqué que le taux de remplissage des barrages, avec environ 823 millions de mètres cubes, est satisfaisant par rapport à la situation que le pays avait connu, au 20 décembre 2024, où le taux de remplissage a régressé à 19,6 %, incitant le ministère à mettre en place une stratégie, en orientant, principalement, la consommation de l’eau, vers l’eau potable.
Environ 7,7 millions de Tunisiens bénéficient de l’eau provenant des barrages grâce au transfert d’un million de mètres cubes vers les stations de traitement et la distribution via le réseau de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) sous forme d’eau potable, a-t-il encore expliqué.
Le ministère de l’Agriculture mobilise également d’autres quantités d’eau pour l’irrigation lors des saisons où les quantités de pluies sont en baisse, selon Al-Mouaddeb.
Les cultures bénéficiant de l’eau d’irrigation se répartissent en trois catégories, à savoir les cultures stratégiques comme les céréales, les cultures légumières qui consomment moins d’eau, suivies des cucurbitacées et des tomates qui nécessitent de grandes quantités d’eau.