UBS, la première banque suisse, est en pourparlers pour le rachat total ou partiel de Credit Suisse, son rival en grandes difficultés, avec la bénédiction expresse des autorités de régulation suisse, a affirmé vendredi le Financial Times.
Les régulateurs suisses – la banque centrale (BNS) et le gendarme des marchés financiers (Finma) – ont indiqué à leurs collègues américains et britanniques que le rachat par UBS était « leur plan A » pour stopper la crise de confiance dont souffre Credit Suisse, écrit le FT, citant une source anonyme ayant connaissance de ces pourparlers.
La banque centrale suisse « souhaite une solution simple avant que les marchés n’ouvrent lundi », assure le quotidien des affaires, qui reconnaît qu’il n’est pas certain qu’un accord puisse être trouvé.
UBS veut évaluer quels risques un rachat total ou partiel de son rival pourrait faire courir à ses propres activités, a expliqué une autre source anonyme au FT.
Interrogée par l’AFP, la BNS a répondu qu’elle « ne commente pas » tout comme le Credit Suisse. UBS et la Finma n’ont pas répondu aux sollicitations dans l’immédiat.
Credit Suisse est dans la tourmente depuis deux ans, mais les choses se sont accélérées mercredi quand les investisseurs – ébranlés par la faillite de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis – ont vendu massivement les titres de la deuxième banque suisse.
Credit Suisse est considéré comme un maillon faible du secteur bancaire depuis une série de scandales et un plan de restructuration qui peine à convaincre.
Cette banque, fondée en 1865, qui a été un acteur essentiel du miracle économique suisse, ne vaut plus en Bourse que 8 milliards et quelques de francs suisses, quand UBS en vaut 56,6 milliards.