Mercredi soir, l’OMS a alerté sur le grave péril qui pèse sur la population de Gaza, qui n’a plus de nourriture et très peu d’eau potable. Le même soir, un soldat israélien blessé au combat est mort après avoir été infecté par un champignon présent dans les eaux usées à Gaza, indique RFI.
Le Fusarium ou l’Aspergillus, c’est l’un de ces deux champignons qui a sans doute tué ce soldat, selon le professeur Cyrille Cohen, qui dirige le laboratoire d’immunothérapie à l’université Bar Ilan près de Tel-Aviv : « Ce qui s’est passé, c’est qu’on parle d’une infection lors de contact avec des eaux usées des égouts ou évidemment la boue à proximité de ces eaux usées. Quelques fois, avec les plaies ouvertes, la plaie peut être infectée et à ce moment-là, le champignon peut pénétrer et se multiplier. Il peut détruire aussi bien les voies respiratoires, détruire différents organes et neutraliser aussi le système immunitaire. »
L’infection non contagieuse se soigne, un traitement existe, mais dans le cas de ce soldat gravement blessé, il n’a pas fonctionné : « Non seulement les traitements n’ont pas marché, mais on a essayé aussi certains traitements expérimentaux. Et malheureusement, il n’y a pas eu possibilité de sauver la vie de ce soldat qui était aussi blessé gravement. »
Une dizaine d’autres militaires souffriraient de la même infection. Aucun commentaire n’a été fait pour le moment du côté de l’armée israélienne car il n’est pas question de créer une psychose. Mais si un champignon rend malade des soldats à Gaza, il doit sans doute aussi rendre malade des Palestiniens, pour qui l’accès aux soins est devenu très difficile, voire impossible, depuis le début de la guerre.