Des sols mosaïques d’une finesse exceptionnelle ont été mis au jour dans le verger du camp de réfugiés d’Al Bureij, près de la frontière israélienne. Les archéologues cherchent à en comprendre l’origine et, surtout, à les protéger.
Les pavements représentent des animaux – lion, paons, flamants roses, lapins, canards, renards –, des arbres, des corbeilles de fruits et des arabesques. Le nombre de carrés de faïence par mètre carré est très élevé. Cette fantastique découverte archéologique a été mis au jour par un agriculteur palestinien dans son verger du camp de réfugiés d’Al Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, enclave palestinienne peuplée de 2,5 millions de personnes et coincée entre Israël et l’Egypte. Il s’agit de sols mosaïques du haut Moyen-Âge.
René Elter, chercheur à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, parle d’une mosaïque d’une finesse exceptionnelle. « Les petits carrés s’appellent des tesselles. C’est vrai que c’est une mosaïque qui est relativement fine, renseigne l’expert. Ce qui est surtout fin dans ce pavement, ce sont les représentations. Chaque animal est généralement souligné, rehaussé d’un trait noir et, dans les couleurs, on a des camaïeux très chatoyants. On a certainement l’utilisation de pâte de verre ou de pierres très, très fines pour la réalisation de ces pavements. »