Un record de décès a été enregistré en date du 27 avril : 119, chiffre jamais atteint depuis le début de la pandémie. À en croire les statistiques, quoiqu’offrant un tragique spectacle de morts entassés à souhait dans les rues, l’Inde serait proportionnellement à sa population moins touchée que notre pays.
Toujours selon les statistiques, 80% des patients en réanimation décèdent et plus de 90% de ceux soumis à l’oxygène connaissent le même sort. C’est qu’à ce stade tout espoir de salut est dérisoire, sans préjudice des épreuves morales et des sacrifices financiers de quelques dizaines de milliers de dinars, tristement couronnés par un lugubre rendez-vous avec la morgue.
Conclusion de ce constat : la prévention. Un protocole simple à suivre pour peu qu’on ait un brin de conscience, faute de quoi on se rend coupable à son insu de la mort du prochain et qui, comble du tragique, peut s’avérer une des personnes les plus chères.
Emprunter les transports publics, quand on ne peut pas faire autrement, sans doute, aller au bureau, à l’usine ou aux champs, quoi de plus normal quand la survie est en cause. Mais arrêter l’enseignement à tous les niveaux, secteur potentiellement vital pour l’avenir du pays, et cédant à la basse démagogie, autoriser les mosquées à épiloguer sur les ghazaouets de Badr, Ouhod ou el Khandaq, c’est le comble de l’absurde. Est-ce que ce genre de sermons ne peut pas attendre des temps meilleurs.
En plus, face aux cafés__meilleure incarnation du sous-développement__ne doit-on faire preuve d’une plus grande vigilance. C’est un secteur qui fait travailler des gens, sans doute. Mais les clients ne doivent-ils pas faire l’économie de ce brin de causette à hauts risques pour eux et leur famille, surtout quand la chicha est de la partie, comme certains le chuchotent ?
Enfin personne ne doit oublier que si on accepte de mettre en péril sa propre vie, on n’a pas le droit de se jouer de la vie des autres.